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Hommage à Christian Brunier

Notre ami Christian Brunier du Mouvement pour une Alternative Non-violente est décédé le 18 mai 2004 à l’âge de 52 ans, suite à une opération consécutive à une infection pulmonaire. 

Militant de la non-violence depuis 1974, Christian Brunier a été de tous les combats et les débats qui ont jalonné l’histoire de la non-violence en France depuis 30 ans.

Il avait été l’un des initiateurs du 1er Salon international des initiatives de paix qui s’est tenu à Paris en juin 2004.

Il était un ami proche d’Alain Refalo, président du Centre de ressources, qu’il avait rencontré dans le cadre du MAN à Paris en 1985.

Christian Brunier avait exprimé le désir, avant d’entrer à l’hôpital, de faire don de ses archives et de ses ouvrages au Centre de ressources au cas où il lui « arriverait malheur ». Ses archives sont désormais dans nos locaux. Nombre de ses ouvrages ont été intégrés dans le centre de documentation. Ils comportent la mention « Fonds Christian Brunier ».

Fonds Christian Brunier pour l’action non-violente 

Christian Brunier en mars 2003 sur la péniche « Alternat » où il organisait les « lundis de la non-violence » avec le MAN.

Autobiographie, février 2003
L’héritage de Gandhi, novembre 1999
Témoignage d’Alain Refalo, 25 mai 2004

Autobiographie (février 2003)

D’aussi loin qu’il m’en souvienne, j’ai toujours abhorré la violence, est-ce l’assassinat de Martin Luther King, celui 3 mois plus tard de Kennedy ou bien la rencontre de Jean-Pierre Lanvin qui m’a mis sur les chemins de la non-violence ?

Un beau matin de 1974, avec pour tout bagage un Bac B, la bible et « Aden-Arabie » de Paul Nizan, je prends la route de l’Inde avec deux copains de La Martinière (Lycée lyonnais). Je vis ce périple de 6 mois comme un voyage initiatique au coeur du gandhisme, mais l’Inde non-violente se dérobe voire trahit l’héritage du « Père de la nation ». Durant mon séjour, l’Union indienne procède à sa première « expérience nucléaire pacifique ». Les vieux compagnons du Mahatma rencontrés à Sevagram se méfient des Chinois et Vinoba est à mi-chemin entre la défense des vaches sacrées et le non-attachement hindouiste  pour oser quelques propos intelligibles sur la situation. La veille de mon départ, pressé de lui poser « la » question qui me cheville au corps, il me dit :  » Go an see Shantidas ! ». De retour à Lyon, je prends contact avec l’Arche de Lanza del Vasto mais les conditions d’entrée à la communauté me vexent, n’ai-je pas fait mon « pèlerinage aux sources » ?

Je rejoins alors le Mouvement Lyonnais d’action non-violente (MLANV) qui deviendra le MAN Lyon quelques semaines plus tard. Après un accueil glacial lors d’une permanence du CLO (Comité de lutte des objecteurs), ma persévérance finit par payer. Christian Mellon et Jacques Delorme entre autres, favorisent mon intégration. Deux actions mémorables vont me conduire dans l’arène sociale : une manifestation conduite par des brebis, en soutien aux paysans du Larzac et la lutte des femmes prostituées dont notre local de la rue Mercière, est devenue l’épicentre. Christian Delorme, alors aumônier du mouvement du Nid est celui par qui le scandale arrive… Adoubé par le groupe lyonnais, mon intégration au Centre Chavez de Paris fin 1975 est immédiate, je poursuis alors mon action dans la perspective des « États généraux de la prostitution ». En avril 1981, Christian Delorme entame une grève de la faim illimitée pour dénoncer les expulsions de jeunes immigrés dits de la « deuxième génération ». J’anime le comité de soutien parisien, comme en décembre 1983, lors de l’arrivée à Paris de la « Marche pour l’égalité des droits et contre le racisme », projet né aux Minguettes sous le double parrainage de la Cimade et du MAN de Lyon.

Dans l’intervalle, je prends fait et cause pour le combat non-violent d’une poignée de paysans et d’habitants du « plateau inspiré » du Larzac. Avec mes camarades maoïstes (1) et non-violents des Comités, nous nous retrouvons tous les mois aux « coordinations » qui élaborent la stratégie susceptible de contrecarrer le projet d’extension du camp militaire. Avec eux et le Codene (2), je prends un part active dans l’organisation du rassemblement pour des « Rencontres internationales pour la paix » (août 1981) et du rassemblement « Pour le gel nucléaire » (août 1983).

Dès mon arrivée à Paris, je suis remarqué par Jacques Sémelin qui me confie le secrétariat de la partie du Texte d’orientation politique (TOP) du MAN qu’il est chargé de rédiger : « Vers la défense populaire non-violente ». La rencontre de Jacques de Bollardière finit par me convaincre de faire de cette question, un engagement majeur des vingt dernières années à travers mon implication dans Artisans de Paix (81-84), Stop Essais, au sein de la Campagne d’opposition aux ventes d’armes (COVA), plus récemment dans le Collectif français pour un contrôle des transferts d’armes (97-02). Parallèlement à ce lent travail de dé-construction du complexe militaro-industriel, je frotte ma réflexion à celle des membres de l’IRNC avec qui je prépare le colloque de Strasbourg sur « Les stratégies civiles de défense » (novembre 85) puis de mes amis lyonnais du CDRPC que je rejoins en 1994, à la faveur du lancement de l’Observatoire des transferts d’armements.

Depuis 3 ans, j’ai changé de registre m’investissant prioritairement dans la construction de la paix, soeur de la justice et du droit, à travers l’association « Équipes de paix dans les Balkans ». J’anime une commission ad hoc au sein de la Coordination française pour la Décennie internationale de la promotion d’une culture de la non-violence et de la paix, chargée d’organiser au printemps 2004, un salon grand public « des initiatives de paix ». Dans le même esprit, je viens de rejoindre une nouvelle association présidée par Yazid Kherfi (3) ; un authentique mauvais garçon de Mantes-la Jolie converti à la « thérapie sociale » initiée par Charles Rojzman. L’objectif de « Pouvoir d’Agir » est de « transformer la violence en conflit » dans les quartiers, dans les cités, en invitant les habitants à devenir eux-mêmes les artisans de cette transformation.

Christian Brunier, Février 2003

(1) Issus de la Gauche ouvrière prolétarienne (mouvement maoïste) et de l’Organisation communiste des travailleurs : scission de la GOP.

(2) Comité pour le désarmement nucléaire en Europe dont les principaux animateurs furent Jacques Berthollet, Sylvie Mantrant, Christian Mellon et Bernard Ravenel.

(3) Centre de documentation et de recherche sur la paix et les conflits, 187 montée de Choulans, 69005 Lyon.

(4) Cf. « Repris de Justesse », La Découverte, en cours de réédition. Contact : Pouvoir d’Agir, 4bis rue de Tlemcen, 75020 Paris.

L’héritage de Gandhi (article inédit écrit peu après le 50ème anniversaire de la mort de Gandhi)

Ceux qui s’accordent à encenser Gandhi pour sa grandeur morale récusent généralement sa qualité d’homme politique. Et pourtant, le leader indien recèle de multiples facettes : le « Mahâtma » (« la grande âme ». Tagore), « fakir séditieux à demi-nu » (Churchill), « pèlerin en quête de la vérité » (Nehru), « pur héros » (Lanza del Vasto) ou « stratège politique ». Jamais homme ne suscita de jugements si diamétralement opposés. La clé de ce personnage complexe est sans doute donnée par Nehru dans son livre Ma vie et mes prisons. Il montre que la vérité de cet homme hors normes se dérobe toujours à l’analyse. En définitive, on peut se demander, 50 ans après sa mort, si Gandhi fut « le politicien le plus saint ou le saint le plus politicien ».

De quoi sommes-nous redevables à cet homme qui a « inauguré dans la politique humaine le plus puissant mouvement depuis près de deux mille ans » (Romain Rolland) ? Est-il l’inspirateur de l’idée de non-violence ? Rien n’est moins sûr. Le concept d’ahimsa – que Gandhi définissait comme la « bienveillance envers tout ce qui vit » et qui guida sa conduite au tout début de son action fit son apparition en Inde au VIe siècle avant notre ère au sein du jaïnisme. L’ahimsa qui se définit comme le refus catégorique du recours à la violence fut développé par le Bouddha. Quatre siècles plus tard, on trouve dans le Sermon sur la montagne un enseignement analogue. Gandhi s’inspira de ces différentes traditions mais également de Tolstoï avec qui il entretint une correspondance passionnante. Est-ce à lui que nous devons l’action non-violente, cette « manière spécifique d’agir » excluant tout recours à la violence meurtrière ? La réponse est négative. Plusieurs chercheurs ont montré que les modes d’action non-violents furent adoptés dès l’Antiquité. Au XIXe siècle, les Hongrois résistèrent à la domination autrichienne (1859-1867) et les Finlandais à la russification de leur pays (1898-1905) par des moyens non-violents. De même, avant que Gandhi n’entre en scène, les tactiques non-violentes du général Da Silva Rondon (1910-1947) avaient brisé l’hostilité de treize tribus guerrières au cour des terres vierges du Brésil. Pensée ou action, la non-violence était déjà à l’ouvre quand le jeune Mohandas la découvrit pour la première fois en Angleterre, à travers le mouvement des suffragettes. Pourtant Gandhi renouvelle complètement la vision que l’on pouvait avoir de la non-violence en transformant cette sagesse en l’instrument politique qui allait contraindre les Anglais à se séparer du plus « beau joyau de la couronne ». C’est précisément dans l’application des « principes de non-violence » à la libération des Indes du joug colonial que Gandhi dévoile son génie. Le chef du parti du Congrès dégage un nouvel horizon à l’humanité souffrante en étant « le premier leader à penser la non-violence en termes de stratégie politique » affirme l’historien Jacques Sémelin. On peut même dater l’événement précise-t-il.

Un instrument universel d’émancipation au service des opprimés. En effet, le 11 septembre 1906, jeune avocat au Transvaal, Gandhi fit prêter serment à la communauté indienne réunie dans le théâtre de Johannesburg « de ne jamais se soumettre à la Loi noire ». Il s’agissait d’un projet visant à obliger les Asiatiques à se faire inscrire sur les registres de police afin de leur délivrer un certificat d’identité muni des empreintes des dix doigts. Cette mesure infamante et discriminatoire fut le point de départ des campagnes de désobéissance civile de Gandhi. Depuis cette journée historique de 1906, la non-violence est devenue un instrument universel d’émancipation au service des opprimés. Elle s’est développée aux Etats-Unis avec Martin Luther King et César Chavez, en Afrique avec Albert Luthuli et Desmond Tutu, en Amérique latine avec Dom Helder Camara, Mgr. Proano, José Mario Carvalho de Jesus, le Service Paix et Justice (Serpaj) co-fondé par le Prix Nobel de la paix, Adolfo Perez Esquivel, le mouvement des sans-terres au Brésil, avec Mgr Ruiz Garcia au Chiapas, en Asie avec Mgr Francisco Claver et Cory Aquino (Philippines), avec le mouvement des étudiants chinois, la résistance du peuple tibétain à l’invasion chinoise et Aung San Suu Kyi en Birmanie. Sur notre continent européen, les exemples de luttes non-violentes ou de résistances civiles viennent à l’esprit de tous, particulièrement en France, que l’on fasse référence au sauvetage des juifs au Chambon-sur-Lignon, à la lutte du Larzac, à la Marche des Beurs, aux actions directes non-violentes de l’association « Droit au logement », au mouvement des sans-papiers ou à « l’appel à désobéir » contre le projet de loi Debré lancé par 66 cinéastes. Longtemps méconnues, négligées ou méprisées, les expériences des mouvements civiques agissant de façon non-violente font aujourd’hui l’objet d’études sérieuses.

2/Ces formes politiques de combat non-violent ne garantissent pas le succès ainsi qu’en atteste la répression sanglante des étudiants de la place Tien An Men. Comme dans toute stratégie, de multiples facteurs doivent être réunis pour en assurer la réussite. L’analyse la plus pénétrante de l’action de Gandhi a été faite par Simone Panter-Brick dans son livre Gandhi contre Machiavel, elle en tire la conclusion que « l’efficacité des campagnes politiques gandhiennes est fonction de la force organisée appuyée par l’action du nombre (…). Il serait illusoire de penser que les techniques non-violentes – au nombre de 198 selon le chercheur et politologue américain, Gene Sharp – puissent être appliquées comme des « recettes ». Le discernement politique est préalable à toute stratégie de l’action, c’est-à-dire à l' »organisation offensive des forces non-violentes en vue d’un objectif précis ». En cette matière, le choix de la période la plus favorable au revirement des autorités, le point d’application du combat (Loi noire, impôt sur le sel…) ou « prise » révélant l’injustice ou le conflit et les moyens de communication pour le faire savoir comptent tout autant que les méthodes utilisées pour parvenir au but fixé.

Ne faudrait-il pas encore dissiper un malentendu à propos de la « la non-violence » ? Est-elle de nature éthique ou politique ? Est-elle une sagesse ou une technique ? Le mouvement non-violent oscille constamment entre ces deux polarités. Au premier niveau d’analyse, on peut comprendre la non-violence comme un mode d’action éthico-politique. Celui-ci repose sur le principe de cohérence entre les moyens et les fins illustré par la formule « les moyens sont des fins qui se font ». L’usage de modes d’action excluant la violence est déjà la préfiguration de la société pacifiée, juste et fraternelle vers laquelle tendent tous nos efforts. On ne peut bâtir une société juste « sur un monceau de cadavres », n’est-ce pas un enseignement essentiel de l’échec du stalinisme et de la plupart des mouvements révolutionnaires qui ont cru faire le « bonheur de l’humanité » sans égard pour les moyens utilisés puisque « seules importent les fins » ?

Il serait cependant dangereux d’inverser le rapport entre les moyens et les fins en considérant l’objectif à atteindre comme sans importance. L’usage de moyens non-violents n’assigne pas automatiquement des objectifs justes à ceux qui s’en font les champions comme le montre la grève des camionneurs qui a préparé la chute d’Allende au Chili. La recherche inlassable de la justice et de la liberté pour tous est l’étoile du berger du militant non-violent, cette finalité exige de lui qu’il fasse usage de moyens qui ne contredisent pas cette utopie.

Dans le monde tel qu’il est, cette exigence morale souffre quelques rares exceptions. La tragédie de Srebrenica et du Kosovo veut nous rappeler que le pire n’est plus incertain et que le moyen encore le plus sûr de parer à l’urgence, faute d’acteurs non-violents prêts à s’interposer entre les bourreaux et leurs victimes, peut être l’intervention armée. Cet humble conviction peut prévenir les « artisans de paix » de ne jamais figer leur conception vivante de la non-violence en une nouvelle idéologie que rien ne distinguerait plus du pacifiste radical qui préfère « la paix à tous prix », formule consacrant la trahison des valeurs qui donnent sens à l’histoire humaine.

Christian Brunier
membre du MAN Paris Ile de France

Sources :

– « Gandhi contre Machiavel ». Simone Panter-Brick. Éditions Denoël, 1963
– « Gandhi et la non-violence ». Suzanne Lassier. Ed. du Seuil. 1970
– « La non-violence ». Christian Mellon et Jacques Sémelin. PUF (coll.Que
sais-je ?, n° 2912), 1994
– « Non-violence : Ethique et Politique ». MAN/FPH. 1996
– « Gandhi, l’insurgé ». Jean-Marie Muller. Ed. Albin Michel. 1997
– Revue : « Alternatives Non-Violentes » n° 100 et 102 (BP 27 – 13122 Ventabren)

Témoignage d’Alain Refalo, 25 mai 2004

La douleur de la disparition brutale de Christian Brunier est toujours aussi vive et nous pouvons mesurer aujourd’hui combien son départ soudain a quelque chose de cruel et d’injuste.

Vendredi, lors de ses obsèques à l’église Notre-Dame de Nazareth, les témoignages de la famille et d’amis du MAN convergeaient pour saluer son entier dévouement à la cause de la non-violence, particulièrement au service du MAN.

Christian ne ménageait pas son énergie, ne calculait pas son temps ; il était au service des idées qu’il défendait. Pour cela, il a sacrifié sa santé, il a donné sa vie pour des projets au service de la paix entre les hommes.

Je l’ai rencontré en 1985 à Paris ; venu de Toulouse, je commençais mon service civil d’objecteur de conscience. C’est Christian qui a été durant ses premières années à Paris, particulièrement lorsque j’ai pris la responsabilité du secrétariat national du MAN en 1988, celui qui m’a le plus conseillé, le plus aidé. Nous avions le même goût du travail bien fait, tant dans l’animation des réunions que dans l’organisation des actions. Nous sommes devenus complices, amis, confidents et je resterai éternellement reconnaissant à Christian pour tout ce qu’il m’a transmis et appris.

Cet été au Larzac, nous étions côte à côte pour tenir le stand commun MAN/ANV, un modèle d’organisation « à la Brunier » que nous avons tous saluée. Après le Larzac, Christian était venu passer deux jours dans notre maison des Cévennes avec Patrick Teil. Je peux dire qu’il était épuisé, mais fier d’avoir encore une fois servi la cause de la non-violence avec passion, énergie et conviction. Il était particulièrement heureux d’avoir entendu le samedi soir son vieil ami Léon Maillé prononcer un discours mémorable aux jeunes générations rassemblées pour le concert.

En relisant ses messages depuis cet été, j’ai été frappé de constater combien Christian savait être à l’écoute des préoccupations des autres. Sa bienveillance s’exprimait dans des mots tout simples qui allaient droit au coeur et qui disaient l’essentiel. Je regrette tout particulièrement qu’il n’ait pu connaître le Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées que des citoyens de l’agglomération toulousaine ont créé en septembre et qui a ouvert ses portes au mois de mars. Que d’encouragements j’ai reçus de la part de Christian qui avait conscience que ce projet novateur était porteur d’avenir…

Le jour de son entrée à l’hôpital, le 30 mars, alors qu’il attendait le taxi, je l’ai eu une dernière fois au téléphone. Il avait conscience de la gravité de l’opération et de ses risques. « Je suis confiant et j’ai le moral » m’avait-il dit.

 

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